Pour Piaget, qui voyait le développement d’une façon linéaire, cette erreur montrait que l’enfant n’avait pas encore acquis le schème nécessaire. Il suffisait donc que l’enfant acquiert ce schème pour qu’il puisse répondre correctement. Or, de nombreuses études ont montré par la suite que l’enfant était capable, dans certaines situations, de répondre correctement.
Alors, pourquoi les enfants réussissent-ils certaines fois, et d’autres fois non ?
Dans ce cas, les neurosciences apportent une explication fort intéressante, notamment, les travaux d’Olivier Houdé, psychologue et professeur à l’université Paris Descartes.
Comme nous l’avons vu précédemment, il existe 3 systèmes dans notre cerveau. Le système 1 permet de donner une réponse rapide. Lorsqu’il voit une similitude avec une “loi” intégrée (ex : plus c’est long, plus il y a d’objets), il l’associe et agit automatiquement.
Dans ce cas, c’est ce qui se passe : comme c’est plus long, alors l’enfant pense qu’il y a plus de jetons. Toutefois, si on fait remarquer à cet enfant qu’il s’est trompé, il peut alors utiliser son second système (plus long, plus coûteux mais plus précis). Mais pour y parvenir, il a besoin du troisième système qui va bloquer le premier système pour que le deuxième système puisse être utilisé.
VOICI COMMENT CELA SE PASSE
1) Présentation du problème
2) Activation du système 1
3) Echec, erreur
4) Activation du système 3
a. Système 1 bloqué
b. Système 2 activé
5) Résolution du problème